L'exposition permanente
Le Musée vous propose de découvrir 1 500 spécimens en vitrines panoramiques.
Ouverte pour la première fois au public en 1971, la collection de minéraux est transférée en 2014 dans les locaux actuels. 1 500 spécimens couvrant plus de 1000 espèces minérales différentes y sont exposés.
Le contenu des 24 vitrines panoramiques centrales est organisé en fonction de la classification habituelle des minéraux en dix grandes familles : les éléments natifs, les halogénures, les oxydes, les sulfures et sulfosels, les carbonates, les composés organiques, les borates, les sulfates, les phosphates, et enfin les silicates.
Les vitrines murales sont consacrées aux plus gros échantillons témoignant pour partie des trésors géologiques issus des cinq continents et des phénomènes optiques de la couleur. Trois à quatre de ces vitrines accueillent les expositions temporaires.
Les minéraux spectaculaires
Depuis trente ans, le public s’intéressant aux minéraux est de plus en plus large. Certains spécimens exceptionnels, connus internationalement, sont même qualifiés de chefs d’œuvre du monde minéral !
L’Ilménite de Zambie fait partie de ces spécimens remarquables. C’est un minéral courant, exploité pour le titane. En général, les grands cristaux d’ilménite sont confus, et ne présentent pas les dessins que vous pourrez remarquer dans le diaporama ci-dessous.
La Sidérite avec calcite a été découverte en 1990 dans une carrière d’empierrement. Le négociant qui l’a acquise ne lui accordait pas d’importance. Pourtant, une fois achetée et révélée au sein du musée, plusieurs collectionneurs firent le voyage au Brésil dans l’espoir déçu d’en trouver d’autres. La sidérite de la collection est a priori la meilleure connue pour cette dimension.
La chevkinite du Pakistan est exceptionnelle par la dimension de ses cristaux. Elle provient de l’exploitation, d’une petite veine où les cristaux étaient très difficiles à dégager intacts.
Le Chrysocolle (photo 1), quant à lui, est rarissime en stalactites. Il forme en général des filons ou des amas globulaires. L’exemplaire de la collection est le meilleur connu. Il provient d’une petite découverte qui n’a pas livré plus d’une douzaine de spécimens.
La dolomite (photo 2) est le constituant d’une roche importante, la dolomie. Malgré cette abondance, les beaux cristaux sont très rares. En revanche, la carrière d’Eugui, en Espagne, est réputée pour ses cristaux depuis de nombreuses décennies. Avant son acquisition, ce spécimen exceptionnel était la fierté d’une collection privée.
La grande Barytine de Frizington (photo 3), au Royaume uni, ainsi que la grande fluorite violette d’Alston Moor (photo 4) sont remarquables en raison de leurs dimensions très inhabituelles, et de leur histoire. Ce sont deux des six spécimens les plus anciens exposés aujourd’hui. Ces pièces ont été acquises en 1848, lors de l’achat de la collection du professeur naturaliste suisse, Louis Jurine.
Un aperçu des minéraux spectaculaires
Les minéraux radioactifs
La radioactivité a été découverte en 1896 par le savant français Henri Becquerel (1852-1908) sur des sels d’uranium. Ce métal avait été isolé en 1789. Il était principalement extrait de la pechblende, un oxyde décrit dès la première moitié du XVIIIe siècle.
Les découvertes prennent leur essor au début du XXe siècle avec le développement de l’industrie du radium sur lequel on fondait de nombreux (faux et dangereux) espoirs thérapeutiques, cosmétiques et autres. Espoirs vite déçus durant les années 1920. L’utilisation du radium est interdite en 1937 en dehors de certaines pratiques médicales (radiothérapie) et totalement abandonnée en 1976.
La fin du deuxième conflit mondial, signe le début d’une véritable ruée vers les gisements d’uranium, quelles que soient leurs dimensions, par les pays dotés ou voulant se doter de l’arme nucléaire. Stratégiques, les mines se souciaient peu de rentabilité. La France acquiert une position importante dans cette ruée avec l’ouverture de nombreuses mines sur son territoire, comme celle de Margnac-Compreignac (Haute-Vienne) ainsi que dans les (ex) colonies, comme celle de Mounana (Haut-Ogooué, Gabon).
Ci-dessous : Autunite, Francevillite, Tobernite, Vanuralite (phosphates)